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La mémoire du trauma


Les animaux ont une mémoire, on part de ce fait acquis, et je ne vais pas démontrer cette réalité. Il existe des études scientifiques pour les sceptiques réalisées à ce sujet et n'importe quel communicateur sait très bien que la mémoire animale est aussi développée que la notre. Les expériences qu’ils vivent s’inscrivent dans leur être, et ils les gardent en mémoire. Certaines plus que d’autres, certaines avec plus ou moins de précision, bref, comme nous quoi !


Alors à quoi ça peut bien servir de parler de mémoire chez les animaux ? On va aller un peu plus loin. La mémoire peut engendrer des souvenirs heureux mais également des souvenirs malheureux. La mémoire du trauma, celle qui reste, celle qui nous ronge de l’intérieur. Nos loulous la vivent aussi et elle est bien souvent à l’origine de changements de comportements, d’humeurs passagères que l’on a du mal à gérer et encore plus de mal à identifier la cause. Je parle de mémoire du trauma quand ils ont vécu donc un épisode traumatisant dans leur vie, assez marquant pour qu’ils s’en souviennent et développent un comportement associé. Je ne parle donc pas ici de leur caractère propre, lui il va influencer la gestion du trauma mais ne le déclenche pas. Je trouve qu’il est important de parler de ce soucis car combien de fois j’ai pu constater qu’un changement de comportement met du temps à se manifester et quand il devient vraiment visible, le gardien a du mal à faire le lien avec un événement plus antérieur. Je me penche donc ici sur les loulous qui (selon leur caractère donc) vivent un épisode pas cool dans leur vie mais ne développe des, heu…, disons des séquelles que plus tard. On est alors confrontés en tant que gardien à un vrai problème ! Des fois on se dit qu’en ce moment il n’y a rien de particulier qui a changé donc on ne comprend pas du tout. Des fois encore, on va faire le lien avec un changement récent et croire comprendre. Sauf que ! Sauf que des fois encore, le changement récent ne fait que réveiller la mémoire d’un trauma bien plus antérieur.


Du coup on va chercher à aider son compagnon bien sur et on va mettre tous nos efforts là dedans, mais si rien ne change ça peut vite démoraliser. La CA peut permettre de trouver le point d’origine du malaise. Ça peut être un abandon, une scène qu’il aura vu et qui l’aura marqué, une action qu’on a eu envers lui, qui aurai engendré peur ou tristesse ou peut-importe d’ailleurs. Le truc à retenir je pense, c’est que quand on ne trouve pas ce qui « cloche » il faut être prêt à entendre que son loulou n’a pas digérer un truc assez vieux et admettre que ce n’est pas parce qu’il n’a pas manifesté de gêne plus tôt que la mémoire du trauma n’est pas présente en lui malgré tout.


Chacun gère un événement « traumatique » à sa façon, autant les humains que les animaux.


Des fois c’est même très compliqué pour nous de remonter jusqu’à un événement qui aura mit une empreinte néfaste en nous, ben pour eux c’est pareil. On vit ensuite, au jour le jour et des fois ça s’enfouit un peu tout ça. Puis d’un seul coup sans savoir pourquoi bim, ça ressort ! Bon alors il y a toujours quand même une raison et une explication à pourquoi ça ressort mais ce n’est pas toujours flagrant par contre.

Ne te ferme pas à une explication parce qu’elle te semble trop lointaine par rapport à la situation.


La mémoire en général nous permet à tous d’emmagasiner bons nombres de souvenirs. S’il ressort dans une communication que ton loulou est perturbé par un événement lointain, n’oublie pas que toi aussi, tu as certainement des situations pas super cool toujours en tête malgré les années qui passent.


La mémoire stocke des informations. Quand ces infos ressurgissent après plusieurs mois ou années, c’est qu’il y a une RAISON. Rien n’arrive par hasard et une fois l’info entre tes mains, prend la comme un cadeau que l’on te fait pour pouvoir aider ton loulou. Il y a certainement un apprentissage à faire là dessous ! (Il y en a toujours un).

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