Il était une fois une jeune fille, que l'on nommera comme on voudra, qui vivait sur Terre depuis quelques années maintenant. La jeune fille avait ce que l'on peut appeler une vie normale, si on peut définir une normalité. Disons que pour cette jeune fille, sa vie n'avait rien d'exceptionnel, elle s'ennuyait un peu, elle trouvait la vie des autres toujours plus intéressante que la sienne. Un jour où la lassitude la reprit, elle partir faire un petit tour à pied, dans la campagne pour se changer les idées. Une mésange, avec ses belles couleurs vives l'interpella alors qu'elle passait à sa hauteur : - Dis donc jeune fille, pourquoi es-tu si lasse ? - Je suis lasse de la banalité de ma vie, répondit la jeune fille. N'es-tu toi-même jamais lasse ? - Non jamais, c'est quoi être lasse ? c'est quoi la banalité ? - être lasse c'est de n'avoir plus envie de rien faire, la banalité c'est de n'avoir aucun intérêt, rien qui nous différencie des autres, passer inaperçue. Je suis lasse d'être banale, il ne m'arrive rien d'extraordinaire. - rien ou presque ne me différencie de mes congénères et pourtant je ne me sens pas banale, répondit la mésange. Je ne me compare pas aux autres mésanges, ni aux autres oiseaux, chacun à sa place dans ce monde. La pie est plus extravertie que moi, est-ce pour autant que je n'ai pas de qualités ? Tu me trouves jolie non ? Et pourtant tout mes congénères sont au moins aussi jolis à tes yeux que moi. Si tu as besoin du regard des autres pour ne pas te sentir banale tu risques effectivement d'être un peu déçue, tout les humains ont des yeux, mais aucun ne voient la même chose. Moi, là, je suis heureuse de te parler, tu ne passes pas inaperçue à mes yeux et je me souviendrais de toi. Sur ce, la mésange s'envole, laissant la jeune fille dans ses pensées. Peut-être la mésange a t-elle raison. Et si attendre que quelqu'un la regarde et la trouve extraordinaire n'était pas la bonne solution. Aux yeux de la mésange, elle était une jeune fille comme les autres, et maintenant elle devient pour elle plus encore, elle se souviendra de leur rencontre. La jeune fille également.Elle poursuit son chemin, il fait un beau soleil, l'air est frais et joue avec ses cheveux. Le soleil rayonne et bien que la jeune fille sache qu'elle ne doit pas le regarder en face, elle plisse les yeux en regardant juste à côté de lui pour profiter de sa belle lumière. "lui, il est unique, il ne peut donc pas être banal" se dit-elle. - et en quoi n'es-tu pas unique ? dit une voix La jeune fille sursauta "qui parle ?" demanda t-elle ? - c'est moi, le Soleil, en quoi n'es-tu pas unique ? - Je suis une jeune fille parmi tout plein d'autres jeunes filles partout dans le monde, je n'ai rien d'unique, pas comme toi. - Tu es aussi unique que moi, tu rayonnes autant que moi. Tu apportes chaleur et lumière toi aussi. Peut-être pas à l'ensemble de la Terre mais tu le fais. Tu es unique pour certaines personnes et tu devrais te sentir unique pour toi-même. Scientifiquement tu es unique, ton adn n'est identique à aucun autre. Subtilement tu es unique, personne n'est sur exactement le même chemin que toi. Vibratoirement tu es unique, c'est d'ailleurs ainsi que je te reconnais. Reconnait ton individualité, ça veut dire aussi aime-toi. Le Soleil se tue mais continue a briller."Il est bien mignon mais s'il n'y a que moi qui m'aime je ne vois pas l'intérêt. C'est bien beau de s'aimer soi-même, mais je n'ai pas envie de rester toute seule toute ma vie, je veux partager des choses, échanger" se tourmenta la jeune fille. Décidément, ce n'est pas simple et une réponse amène à une autre question... Elle avait bien compris les parole du Soleil, mais cette option lui paraissait incomplète. Elle continue sa route, sortie de la campagne et rejoignit la route qui menait à son petit village. Elle croisa un vieil homme et le salua. Ce dernier lui rendit son salue et ralenti l'allure pour lui parler. - Je ne vous ai jamais vu dans le coin, vous avez aménager il y a peu ? - Non j'habite ici depuis 2 ans maintenant. - C'est étrange, je connais chaque habitant de ce petit village mais je ne vous ai jamais vu. - Moi je vous connais, c'est bien vous qui avez perdu votre chien ? - Comment savez vous ça ? - Je l'ai trouvé sur la route et l'ai amené chez le vétérinaire. Comment va t-il ? - Très bien, s'étonna le vieil homme, heu, je vous remercie de votre geste et je suis ravi de rencontrer la personne qui a trouvé mon ami à poils. Pourquoi n'avez vous pas dit qui vous étiez plus tôt ? La jeune fille rougit, elle n'est pas du genre à aimer se mettre en avant ni à être à l'aise face aux remerciements et aux flatteries. - Oh ça n'aurai pas changé grand chose... - Si au contraire car j'aurai pu vous remercier plus tôt et donc être plus heureux encore, car cela m'aurai fait réellement plaisir de vous montrer ma reconnaissance. la jeune fille rougit, même si la reconnaissance du vieil homme la mettait mal à l'aise, elle comprenait son besoin de la transmettre. Elle aurait agit de la même manière certainement. - Enfin bon, voilà qui est fait, merci énormément jeune fille, dit le vieil homme devant le silence persistant. Il commença a repartir dans une démarche prudente, le voyant ainsi la jeune fille lui dit : - Si vous avez besoin de quoi que se soit dites le moi, je vais en général faire mes courses le mardi. Le vieil homme se retourna et sourit. - Je n'ai bientot plus de croquettes pour mon petit chien. Puis il continua sa route.En entrant chez elle, la jeune fille était contente. elle se sentait heureuse d'avoir proposé on aide, ce n'était pas un acte banal pour elle. "pour ce monsieur, je suis unique car je suis la personne qui a retrouvé son chien, en fait il en faut peur pour être unique. Mais de cette individualité est né un lien, un partage, je ne suis pas seule. Est-ce vraiment aussi simple que cela ?" Avant de rentrer dans sa maison, elle aperçue une mésange sur le rebord de la fenêtre. - C'est bien aussi simple que cela, rigola la mésange. Tu vois que tu n'es pas banale, tu as fait un acte que personne d'autres n'a fait à ce moment là. Et de cet acte individuel, de cet acte d'amour tu as récolté un partage et tu as crée un lien. Tu fais parti du Tout et ce que tu fais te définie. Tu tisses toi-même, tu crée toi-même ce dont tu as besoin dans ta vie, en t'écoutant et en suivant ton Coeur.La jeune fille sourit. Elle avait apprit à ne pas se focaliser sur l'ensemble, que chacun était unique mais aussi que cet ensemble était très important mais qu'il ne pouvait exister consciemment sans que chacun ne prenne conscience de son individualité. Nous sommes tous, nous sommes nous. Il n'est pas bon de se perdre dans l'ensemble car cela nous fait nous oublier, il n'est pas bon de ne penser qu'à nous et de se mettre en dehors du Tout. La Voie du Milieu est celle du Coeur en chacun, elle est différente pour tout le monde mais mène au même endroit : à la Paix.
top of page
bottom of page
Comments