On me demande souvent si les chevaux aiment travailler, dresser, sauter... Si beaucoup ne se contenteraient que de balades des loulous qui aiment apprendre progresser briller existent bel et bien. Tout dépend de l'amour qu'on leur porte
« L'histoire de Kamelia, la jument qui voulait aller toujours plus haut.
Bonjour, je m'appelle Kamelia. Je suis née dans un élevage et mes humains ont de suite fondés beaucoup d'espoir sur moi, ben ouai mes parents c'est pas de la gnognotte et ils espéraient bien que je galope dans leurs traces ! Aucun soucis pour moi, dès petite j’ai aimé qu'on me regarde, qu'on me trouve belle, forte, gracieuse… alors je leur donnais encore plus de cabrioles dans mon pre avec maman ! Ils étaient aux anges et je le sentais bien. J'ai quitté maman pas trop tôt, ils ont fait attention a ce que maman en ai assez marre de moi pour faire ce qu'ils appellent le sevrage. Ça n'a pas été les meilleurs jours il faut bien l'avouer mais ils m'ont bien occupé l’esprit en me montrant qu’elle serai ma nouvelle vie. Bon au début c’était super simple ce qu'on m’a demandé, rester au pré et être belle c’était totalement dans mes cordes ça ! J'ai vécu de belles années et j'avais des visites souvent. On me rentrait même au box quand il faisait pas beau ! Puis un jour on m'a appris comment porter un cavalier. Ben vous savez quoi c'est vraiment pas facile de porter un humain ! Comprendre ce qu’ils veulent qu’on fasse de la haut et tout pfiou ! Je m'en suis chopé des migraines pour tout capter. Mais ils étaient patient et moi appliquée. Ils ont même dit que j’étais une surdouée ! La classe hein ?!
Puis a commencé « l’entraînement » au début j’étais a la maison et ça se passait super bien. J'ai rapidement aimer sauter les barres. Non seulement car c'est très grisant de pouvoir exprimer ma force physique ainsi mais aussi car je sentais toute la fierté de mon humain ! On a bien progressé enfin surtout moi lui il sautait déjà des barres depuis longtemps ! Ça l'a plus donc j’étais la encore une surdouée. Les concours ont commencé. J'avais envie de gagner, de me faire féliciter. J'avais envie qu’on m'applaudisse. J'avais envie qu’on me prenne en photo et entendre les palpitations des cœurs des humains qui me regardaient faire mes parcours avec hargne et rage d'amener mon humain toujours plus loin. C’était trop bien. Un sans faute j'vous dis ! Normal, j’étais la meilleure.
Puis j'ai pas trop compris comment tellement c'est allé vite. Je me suis retrouvée ailleurs. Olala j’étais toute perdue et il est où mon humain chéri ?! Là il y avait plein de personne qui s'occupaient de moi et beaucoup plus de chevaux que dans mon petit élevage natal. Mais j'ai réussi a m'y faire et j'ai compris qu'on attendait de moi que je fasse ce que je savais le mieux faire : sauter. J'ai ravalé mes larmes et j'ai mit tout mon petit cœur a l'ouvrage. On m'a rapidement aimé. Vous savez, je suis aussi une gentille jument. Je suis parfaite en fait ! Toujours plus haut, toujours plus de récompenses. Et un jour ça a été la fois de trop. Ou pas assez de repos franchement je me sentais bien mais mon tendon lui n'a pas tenu le choc de la réception. Arret. Immobilité. Soins. Caresses oui mais plus autant d’attention, j'ai commencé a être triste. Je ne brillais plus alors que moi ce que j'aimais c’était être sous les feux de la rampe ! Ils étaient inquiet pour moi tous les humains je le sentais bien que j'avais de la compassion envers moi, je n'ai pas aimé pas plus que la pitié.
Finalement. Du jour au lendemain, j'ai pas compris pourquoi, je suis retournée dans ma première maison. On été très content et aussi un peu triste de me revoir. On m’a dit qu’on s’occuperait de moi et qu'on allait me permettre de me valoriser autrement. On allait me faire faire des poulains. Mais les années ont passées et aucun poulain n'a voulu resté dans mon ventre. Pourquoi ? Parce que je n'en voulais pas. Je voulais briller moi et moi seule ! Je me sentais utilisée, j’étais en colère et je ne suis pas fière de l’admettre, j'ai fait un peu pas a un de mes prétendants… mais qu'importe a l’époque, je ne voulais rien entendre. Je voulais sauter encore, entendre les applaudissements ne serai ce qu'une dernier fois.
Un jour, mon humain m'a dit qu’il ne me comprenait pas. Il a l’air fait venir plein de docteur et j’étais parfaitement capable de garder un poulain. Alors il m'a dit que quelqu'un viendrait me parler pour comprendre ce que je ressentais. Et ça n'a pas loupé elle est venu (mon humain c'est pas un menteur !). J'avoue j'avais pas super envie de lui raconter mes soucis, c’était bien plus facile de bouder dans mon coin. Elle m’a laissé le temps de réfléchir a sa proposition de lui expliquer ce qui posait soucis. Et entre temps elle m'a explique ce que mon humain attendait de moi. Comme si je ne le savais pas que trop bien ! Finalement j'ai craché le morceau, c’était simple en fait. Tout dire. Ma joie de briller. Ma souffrance d’être moins que rien désormais. Moins que rien ?! L'humaine a trouvé que j’étais dure envers moi-même et elle m'a expliqué combien mon humain serai fier de voir un bébé sortir de mon ventre. Combien il serai heureux. Et combien il m'applaudirait ? Si c’était que je voulais oui il pourra même applaudir ! Je lui ai explique combien j’étais triste. Elle m’a expliqué avec honnêteté que jamais je ne pourrais resauter parce que se serai trop dangereux pour moi. Mais elle l’a aussi assuré de l'amour immense de mon humain et de sa fierté qui n'a pas changé. J’étais tellement triste et en colère que je n'entendais plus ses louanges et son amour qu’il m'exprimait. Il était inquiet pour moi. Et moi je ne voyais que le négatif. On a beaucoup discuté en fait. Ça a fait vachement du bien. Mon humain je le savais serai fier de moi !
J'ai gardé le poulain suivant. Jusqu’au bout. Je l'ai fait sortir de mon ventre. Je l'ai léché. Je l'ai fait tété et mon humain derrière la porte du box, m'a applaudit. J'ai pleure de joie. Je l'aime et j'aime mon bébé. Et puis, j'aime qu'on l’aime. J'ai donné tout ce que je pouvais a mon bébé. Puis la dame a dû revenir car j’étais septique qu'on ne m'en propose pas un autre. Elle m’a expliqué qu'il fallait que je me repose un peu mon humain m'a même remonte bon juste en balade hein mais ça a fait vachement du bien au moral apparemment j'en referai d’autre des bébés. Mais pas tout le temps j'ai pas tout compris. J'ai fait le deuil de mon ancienne vie. Et j’apprends a savourer celle que l'on me propose aujourd’hui. Tant qu'on m’applaudira et qu'on m’aimera, ça ira pour moi… »
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